Le monde des chemins de fer
Advertisement
  • Éclisse, subst. fém. Pièce d'acier qui unit et maintient ensemble deux rails.
  • éclisses-cornière, reliées au rail par la partie verticale et à la traverse par la partie horizontale.
  • éclisses de butée, comprises entre les coussinets des traverses de contre-joints.
  • Éclisser, verbe trans. Mettre, poser des éclisses.
  • atlif

Catégories: {{{catégorie}}}


Éclissage des rails[]

Éclisses[]

Pour établir la solidarité des barres qui forment la voie, on est obligé de les relier solidement à leurs extrémités. Pour effectuer cette liaison on emploie les éclisses.

Ce sont des morceaux de fer méplat ou d'acier, interposés entre les deux champignons du rail symétrique ou entre le champignon et le patin du rail Vignole. On peut les comparer à deux fractions de coins dont le serrage et le rapprochement déterminent la concordance des axes verticaux et horizontaux des rails qu'ils assemblent et par conséquent produisent l'affleurement exact de ceux-ci et assurent la continuité du roulement.

Travail de l'éclisse[]

Lorsque les deux éclisses sont serrées de part et d'autre des rails par leurs boulons, on peut considérer qu'il y a encastrement. Si une charge agit sur l'extrémité d'un rail A, celui-ci, associé a l'éclisse, lui transmet cette charge et il faut que l'éclisse, encastrée dans l'autre rail B, la supporte sans fléchir.

Longueur des éclisses, trous des boulons, etc.[]

La longueur des éclisses n'est pas arbitraire : elle doit être suffisante pour permetre d'opérer le serrage de chaque rail par deux boulons. Il y a donc quatre boulons par paire d'éclisses. On a autrefois employé trois boulons seulement, le trou du boulon milieu était percé moitié dans l'un des rails, moitié dans l'autre. Ce mode de fixation, ayant donné des résultats défectueux, a été abandonné.

Si le joint est soutenu, c'est-à-dire porté sur une traverse, on peut augmenter la longueur des éclisses de part et d'autre de celle-ci. Si, au contraire le joint est suspendu ou placé entre deux traverses, la longueur ne doit pas exéder la distance qui sépare ces deux traverses, soit les 2/3 de l'intervalle normal.

Dans ces conditions, la longueur des éclisses est de 0.45 m en moyenne. On tends à l'augmenter comme on le fait pour les autres élément de la voie. Elle atteint 0.75 m au PLM.

Dans ce cas, l'éclisse ne peut plus être comprise dans l'espace existant entre les deux traverses de joint ; elle s'étend au delà, et s'appuie sur les deux traverses contiguës ; retournée à sa base en manière de cornière, elle offre un moyen de combattre la tendance au renversement et, fixée elle-même sur les deux traverses au moyen de tirefonds, de résister au déplacement longitudinal de la voie.

Les trous percés dans les éclisses doivent être tels qu'ils permettent le libre passage des boulons. Les trous percés dans les rails doivent être plus large que haut: (quelquefois on les fait elliptiques) pour que les mouvements de changement de température s'effectuent librement.

Dans le sens vertical, les trous doivent être assez hauts pour que l'âme du rail ne porte jamais, quelle soit sa flexion, sur le corps des boulons.

On ménage sur la face extérieure de l'éclisse une dépression longitudinale dans laquelle la tête rectangulaire ou carrée du boulon est suffisament maintenue pour ne pas tourner au moment du serrage. Quelquefois, le trou dans l'éclisse est en partie angulaire et peut recevoir un ergot ménagé sous la tête du boulon, pour l'empècher de tourner.

Pour faciliter la constation du serrage et l'entretien, les écrous sont placés généralement en dedans de la voie.

Bibliographie[]

Advertisement